
Plus c’est gros, mieux ça passe ! L’Écho du lundi 30 septembre et monsieur Alain Contrepois, adjoint au maire de Chartres « en charge des relations avec les commerçants », continuent de nous enfumer en reprenant les déclarations irréalistes de leur mentor qui a promis de faire venir 4 000 habitants « en éradiquant les logements vacants dans les étages des immeubles du centre-ville » ! Comment peut-on affirmer de telles inepties ?
D’abord il faut trouver 1000 logements vacants en étage : admettons 800.
Ensuite il faut que les propriétaires veuillent bien les rénover : mettons 50 %, soit 400.
Il faudrait donc 10 habitants par logement pour atteindre l’objectif !
Nous voyons bien que ces chiffres sont insensés.
Bien sûr, il y a des aides financières et un loyer encadré, d’où l’article de l’Écho qui annonce la première réalisation.
Ceci dit, il n’en reste que 399 !
Bien sûr, il est souhaitable de rénover des logements vacants (souvent vétustes). Mais de là à faire croire que l’on se préoccupe vraiment du centre-ville, il y a encore un fossé !
Monsieur Contrepois devrait rencontrer les commerçants du centre-ville pour les rassurer, mais pour leur dire quoi ? Monsieur Gorges est un affabulateur. Quand pourrons-nous assister à une réunion publique d’informations honnêtes où chacun pourra s’exprimer sereinement ?
Patch
Voici quelques arguments concernant la taxe sur les logements vacants. Pour lutter contre la vacance, taxons-là !
Non seulement cela rapporte de l’argent à la collectivité, en ciblant les propriétaires « négligents », sans augmenter les impôts de tous les contribuables, mais cela est également un signal qui permet une revitalisation et une baisse potentielle des prix de location, les propriétaires ayant intérêt à baisser leurs valeurs locatives. Cela peut également avoir un impact positif sur le prix du commerce en rdc. C’est une politique globale à mener. L’argent de la taxation peut utilement accompagner la remise sur le marché de logements vacants (accessibilité, ravalement de façades…)
https://www.toutsurmesfinances.com/impots/taxe-dhabitation-sur-les-logements-vacants-thlv-au-1er-janvier.html
Dans cet article, on apprend ainsi que beaucoup de communes françaises (de droite comme de gauche) confrontées au même problème que Chartres ont mis en place ce dispositif. (Orléans, Tours, Le Mans, Auxerre… pour les plus proches) Rien n’empêche à Chartres de mettre en place cette taxe. Et pourtant rien n’a été fait (sans doute pour protéger les propriétaires).
Saint-Étienne (Loire) : 2.358 logements
Saint Denis (La Réunion) : 1.596 logements
Nîmes (Gard) : 1.430 logements
Reims (Marne) : 1.304 logements
Mulhouse (Haut-Rhin) : 1.285 logements
Avignon (Vaucluse) : 1.284 logements
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) : 1.278 logements
Nancy (Meurthe-et-Moselle) : 1.265 logements
Le Havre (Seine-Maritime) : 1.253 logements
Amiens (Somme) : 1.234 logements
Rouen (Seine-Maritime) : 1.153 logements
Dijon (Côte d’Or) : 1.143 logements
Metz (Moselle) : 1.119 logements
Pau (Pyrénées-Atlantiques) : 1.100 logements
Béziers (Hérault) : 1.043 logements
Le Mans (Sarthe) : 933 logements
Rennes (Ille-et-Vilaine) : 876 logements
Tours (Indre-et-Loire) : 850 logements
Orléans (Loiret) : 835 logements
Saint-Pierre (La Réunion) : 786 logements
Quimper (Finistère) : 784 logements
Limoges (Haute-Vienne) : 701 logements
Vichy (Allier) : 690 logements
Caen (Calvados) : 682 logements
Besançon (Doubs) : 623 logements
Saint-Quentin (Aisne) : 613 logements
Belfort (Territoire de Belfort) : 563 logements
Périgueux (Dordogne) : 530 logements
Carcassonne (Aude) : 524 logements
Poitiers (Vienne) : 513 logements
Brive (Corrèze) : 500 logements
Niort (Deux-Sèvres) : 488 logements
Narbonne (Aude) : 486 logements
Calais (Pas-de-Calais) : 481 logements
Agen ( Lot-et-Garonne) : 466 logements
Dieppe (Seine-Maritime) : 463 logements
Albi (Tarn) : 458 logements
Montauban (Tarn-et-Garonne) : 457 logements
Chambéry (Savoie) : 453 logements
Épernay (Marne) : 428 logements
Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) : 425 logements
Colmar (Haut-Rhin) : 414 logements
Auxerre (Yonne) : 410 logements
Cherbourg (Manche) : : 407 logements
Le même dispositif fiscal existe pour les commerces vacants. https://www.economie.gouv.fr/entreprises/taxe-friches-commerciales-tfc
La commune de Soissons (commune de centre-droit) a, par exemple, mis en place concomitamment ces deux dispositifs pour revitaliser son centre-ville, couplés à une politique de maîtrise de l’étalement urbain et de forte limitation du développement commercial périphérique.